Thierry Birrer - Photograph...isme

" Un coup de feu claque. Un seul. "
Ce texte est extrait d'un carnet de reportage auprès des déplacés chrétiens en Irak.


J’essaye d’engager la conversation avec le soldat afin de savoir s’il sait de quoi il est blessé mais son anglais est assez limité. Il ne sait que me répondre « Weapon, weapon ! » dont je déduis qu’on lui a tiré dessus. Vu ses grimaces, il est clair qu’il souffre vraiment énormément. Quand au saignement, il me semble urgent de panser la chose. Mais comment ?
Ce qu’il y a de bien de toujours avoir moi toutes mes affaires, c’est que j’ai aussi un tee-shirt de rechange et qu’à défaut de bande, ça peut parfaitement faire usage de compresse. En ôtant mon sac, je découvre que je suis couvert de poussière. Je repense à tous les petits graviers qui ont crépité autour de moi. C'est à ce moment-là que la poussière a dû se déposer.
Je ne sais pas si le gars comprend tout ce que j’essaye calmement de lui expliquer, fut-ce en parlant lentement anglais, mais il est si mal que même si je lui demandais de me faire un chèque en blanc, il est fort probable qu’il accepterait. Il est blessé sur le flanc droit, légèrement au-dessus du genou. Aidé par le plus âgé des deux gamins qui se propose spontanément avec un « My friend, I can help you ! », après avoir fait glisser le pantalon, mon tee-shirt plié en deux dans le sens de la hauteur permet de faire un simili garrot avec l’aide d’un petit torchon que j’ai toujours avec moi et qui, a défaut de vraiment empêcher toute circulation sanguine, va au moins comprimer les chairs abîmées et contenir la perte de sang. Si un jour on m’avait dit que j’aiderai un soldat à se soigner !
Le gamin, qui dit se prénommer Marouane et avoir onze ans, ne paraît d’ailleurs aucunement impressionné par la situation quand le pantalon baissé permet de voir la blessure. Il est d’ailleurs marrant ce gamin : chacune de ses paroles se double d’un « my friend » aussi est-ce « Where do you come from, my friend ? », « What is your name, my friend ? », « How old are you, my friend ? », « Are you married, my friend ? » et « What are you writing, my friend ? » quand je sors mon carnet pour noter un peu tout ce qui vient de se passer de peur de l’oublier parce que tout de même, voilà un moment que les péripéties s’enchaînent. Et c’est là que je repense à mon appareil photo et à mon téléphone. Bon, l’appareil, c’est un peu mort pour le moment, mais le téléphone dans ma poche de veste, c’est déjà plus facile.
Première surprise, il est 13h57. Autrement dit, si la marche a débuté vers midi vingt et qu’il ne s’était écoulé que cinq à dix minutes avant les premiers tirs, je suis resté allongé dans la rue plus de 75 minutes. Evidemment que ça a pu me paraître long ! D’ailleurs, ce sont bien Ahmad et Marie qui ont tenté de me joindre, respectivement a 13h08 pour le premier et 13h26 pour la seconde. Je les rappelle donc sur le champ.
Ahmad est dans une maison de l’autre côté de la rue. Grâce à mon sac à dos violet, il a vu que j’étais allongé dans la rue mais comme j’étais en position de protection, il en a déduit que je n’étais peut-être pas mort et que si je n’avais pas répondu, c’est que je ne pouvais pas atteindre mon téléphone. Quand je lui demande ce qu’il faut faire, il me répond « Rien ! », qu’il faut attendre l’intervention de l’armée. Quand je lui fais remarquer que je suis avec un militaire, il complète par « l’armée, l’armée américaine ! ». Il me dit qu’il ne faut absolument pas bouger, qu’il y a plusieurs snipeurs en étage qui tirent dès que quelqu’un bouge et que sortir équivaut à mourir. J’ai envie de lui répondre « Merci ! Je n’avais pas remarqué ! » mais je me tais. Cette réplique silencieuse me fait néanmoins sourire.
L’appel à Marie est plus difficile. Elle est en pleurs, elle pensait que j’étais mort parce que je n’avais pas répondu. Elle est au rez-de-chaussée d’une maison du même côté que moi et elle insiste pour que je la rejoigne quoiqu’elle soit avec une bonne vingtaine de personnes. Elle veut que je vienne parce que personne n’est calme, que mêmes des hommes pleurent, qu’elle ne connaît personne dans le groupe et qu’avec moi, même si la situation est la même, elle préférerait. Elle tient si fort à me retrouver qu’elle propose même de passer par l’arrière des maisons mais c’est plus qu’hautement suicidaire, d’autant que moi je suis avec une femme et deux enfants et que je me vois très mal les abandonner, même si visiblement ils sont sous cet escalier depuis qu’ils ont entendu les premiers coups de feu, ayant préféré courir plutôt que de se plaquer immédiatement au sol comme moi. Il vaut donc mieux que chacun reste où il est et je lui répète les propos d’Ahmad qui a dit que « sortir équivaut à mourir ».

Quinze minutes passent durant lesquelles on n’entend que quelques échanges de cris et quelques appels. Cette fois Marouane, qui parle étonnamment bien anglais pour un gamin de onze ans, me traduit ce qu’il arrive à entendre et comprendre parce que des échanges se font aussi en kurmanji. Il me dit à plusieurs reprises qu’il y a quelqu’un qui ne cesse de répéter qu’il « ne faut pas s’interpeller parce qu’ils peuvent lancer des grenades là où ils entendent des cris ». Le soldat, qui se nomme Murtada, me dit d’ailleurs que quand il était avec son collègue dans la rue, ce sont des tirs de grenade qui les ont visés. De fait, c’est de plus en plus silencieux dans la rue.
Les minutes s’égrènent. Parler de quoi ? Murtada ne dit rien et paraît entièrement occupé à contenir sa douleur. Je finis par lui donner deux comprimés de Prontalgine qui, s’il est efficace dans mes cas de migraine, peut être – sait-on jamais ? – un antalgique efficace contre la douleur qu’il éprouve. Du coup, comme j’ai sorti la bouteille d’eau de mon sac pour qu’il avale les comprimés, j’en propose d’abord à la jeune femme qui à son tour essaye de faire boire le jeune gamin. Mais il ne boit pas et reste à trembler sans cesse. Marouane me dit qu’il tremble comme cela depuis qu’ils sont sous l’escalier. J’avais imaginé que c’était sa mère et son petit frère mais pas du tout. Il est avec son oncle et il ne sait pas du tout où se trouve son oncle. Quand à la jeune femme, Loutfia, le petit est bien son fils et elle ignore où se trouve son frère. Comme elle n’a pas de portable et qu’elle ne connaît pas le numéro de son frère, impossible de tenter de le joindre.
Pour passer le temps, j’écris le titre de l’article que je pourrais écrire sur cette situation, le titre qui m’est passé par l’esprit quand j’étais dans la rue : « L’image se veut réconciliatrice, un imam et un prêtre main dans la main ». "Réconciliatrice" ne me satisfait pas. J’opte pour "réconciliante".
Le jeune garçon qui tremble sans discontinuer finit par m’inquiéter. J’essaye d’abord de le prendre dans mes bras pour le rassurer, mais rien n’y fait. Sa respiration est calme mais le gamin tremble, comme s’il grelottait. Pourtant, il fait vraiment chaud, c’est le moins que l’on puisse dire. J’essaye de lui masser les mains, sans plus de résultats. Puis de le garder tout contre moi, mais pas mieux. Je finis par me dire que si je le serre très fort contre moi, il va peut-être cesser de trembler mais je ne parviens qu’à m’empêcher de respirer sans que lui ne cesse le moins du monde de trembler. Loutfia finit par m’expliquer que tout ce que je fais c’est très gentil, mais que c’est toujours comme cela quand il entend des coups de feu, il reste à trembler très longtemps, parfois tout une journée. Je ne peux m’empêcher de repartir vers Zehouania qui avait une peur extrême des hélicoptères à en devenir hystérique. Que n’a-t-on idée des traumatismes infligés aux enfants durant les guerres !

A 15h00, je commence à mon tour à m’impatienter un peu. Voilà une heure que nous sommes dans ce recoin et rien ne se passe ! Marouane veut sans cesse sortir voir ce qui se passe dehors et j’ai déjà dû l’en empêcher une bonne douzaine de fois. Murtada est tombé en somnolence mais je le réveille régulièrement pour voir s’il dort ou s’il a perdu connaissance. Il est très blanc mais le pansement semble au moins avoir pour effet de contenir la perte de sang. Tant que Murtada continue à pouvoir bouger son pied droit, c’est que la circulation se fait à peu près normalement mais comme il est vraiment très blanc je pense qu’il serait temps que la récréation prenne fin.

A 15h12, une détonation très sourde et longue qui donne l’impression de remplir l’air résonne au loin. Impossible de dire ce que c’est ni même où cela se situe. Une bombe ? Un coup de canon ? Un véhicule piégé ? C’est assez particulier parce qu’il n’y a aucun cri ou appel. Je demande à Murtada qui ne sait répondre. C’est alors que Loutfia se met à pleurer, des larmes, des torrents de larme. Mais à voix haute. Je repense au propos du gars que l’on entendait tout à l’heure qui disait qu’il « ne faut pas s’interpeller parce qu’ils peuvent lancer des grenades là où ils entendent des cris ». Peut-être est-ce parce qu’elle est juste à mes côtés mais j’ai l’impression que Loutfia ne pleure pas, ne crie pas mais qu’elle hurle. Je me dis que si déjà son gamin est en stress total, que de voir sa mère dans cet état, ce n’est guère recommandé ! J’essaye donc de la calmer mais comme elle ne cesse de gémir à haute voix, à très haute voix même, je commence à prendre peur, que c’est crétin qu’un imbécile balance une grenade ici quand tout va à peu près bien depuis bientôt deux heures trente.
En désespoir de cause, ne pouvant la calmer, je finis par la gifler. Une seule claque mais d’une certaine violence, toute celle contenue dans ma peur de voir débouler une grenade même si je me dis que si cela arrivait j’essayerai de la re-balancer avant qu’elle n’explose, espérant secrètement que les imbéciles qui auraient le courage de l’envoyer n’aient pas le courage de compter les secondes comme j’avais appris à l’armée...
Ma claque la stupéfie. Elle me regarde avec une intensité qui ne fait qu’accroître le malaise que j’éprouve d’avoir giflé cette jeune femme qui n’a visiblement que trop souffert. Je suis si honteux que j’en ai les larmes aux yeux. Je lui balbutie que j’ai eu peur, que je ne voulais pas mourir ici. Elle s’excuse mais elle pleure toujours, en silence cette fois. Je la laisse pleurer contre mon épaule. Comment peut-on pleurer autant ?

Un chien aboie dehors. Ah oui ! le chien de tout à l’heure. Mais d’où sort-il d’ailleurs ce chien ? Et pourquoi aboie t’il maintenant alors qu’il n’y a pas de bruit ? Je me dis que ce n’est peut-être pas très réfléchi que d’être là planqué dans ce recoin, parce que, que voit-on ? ... Rien ! Strictement rien. Nous sommes au fond d’une pièce qui fait sept ou huit mètres de long sur quatre de large et on voit de l’autre côté une maison fermée et un rideau de fer baissé. Rien d’autre, pas même la rue parce que nous sommes légèrement surélevés par rapport au macadam. Et si nous devions fuir, par où devrions-nous aller ?
Et l’escalier ? Qu’y a-t-il à l’étage de cet endroit ? Je décide d’aller voir. Marouane ne veut rien entendre pour rester sous le réduit de l’escalier et j’accepte finalement qu’il me suive à l’expresse condition qu’il reste derrière moi en me tenant par la main gauche. « Yes my friend ! » me répond t’il comme si nous allions voler un gâteau ou jouer à Robinson Crusoé.
A l’étage, trois pièces. Celle du fond ouvre sur la campagne. A trois cent mètres, la route nationale vers Mossoul. Déserte. Effectivement, Marie a raison, on peut passer d’une maison à l’autre par les jardins de derrière. Mais c’est hautement risqué.
Deux pièces en façade. Dans la première, les volets métalliques sont tirés. Contrairement à la pièce du rez-de-chaussée entièrement vide, ici on distingue dans la pénombre des meubles : deux lits, une armoire, des chaises empilées, un tapis, une table. Je constate qu’il n’y a plus de fenêtre cependant. Dans la pièce voisine, ce qui fait office de fenêtre (puisque cela donne l’impression que tout y a été arraché) laisse pénétrer le soleil en grand . Il n’y a qu’un sommier métallique dont un des pieds a été rafistolé avec force raffia. Rien d’autre, ci ce n’est un pied de lampe au fil électrique dénudé, un tas de mégots dans un coin et une canette de Coca-Cola écrasée. Cela donne l’apparence d’un squat. C'est assez lugubre.
Marouane est devenu silencieux et c’est lui qui me tient la main maintenant. Peut-être est-il comme moi : j’ai l’impression de violer l’intimité des lieux, fut-ce un squat. Voilà une bonne minute qu’il n’a plus dit « My friend » !

L’espace de la fenêtre donne dans la rue. Je n’ose m’approcher trop de la fenêtre, restant contre le mur droit puisque le danger est d’abord venu de devant quand nous étions dans la rue. Marouane me retient. Lui qui voulait tant voir quand nous étions en bas a visiblement pris peur. La rue d’une douzaine de mètres de large est jonchée de corps ! J’en frissonne. J’en dénombre huit. Au beau milieu de la rue, il y a aussi un véhicule 4x4 blindé de couleur très sombre avec un splendide drapeau irakien qui flotte à demi. La porte côté conducteur est ouverte, la roue avant droite apparaît comme vrillée, le pneu déchiqueté. Mais où sont passé les dizaines de personnes qui étaient dans la rue ? Où est la voiture dont la sirène hurlait ? Certes, mon angle de vue est très limité car je suis à deux mètres de l’embrasure et pas de question de regarder vers la droite. Tout est très silencieux mais l’odeur est bizarre. L’odeur ou plutôt le ressenti. Ça perle le danger. Où ? Partout !
Soudain, une espèce de plainte hurlée. Le chien ! Un chien assez famélique, de race indéterminée, de couleur beige. Il est à côté du petit blindé. C’est lugubre comme atmosphère. Pourquoi hurle t’il ainsi ? Il faut que je prenne une photo car c’est incongru ce chien au milieu de ces corps et ce véhicule militaire abandonné. A défaut d’avoir les deux religieux main dans la main, j’aurai au moins cela ! Mais je n’ai pas le temps d’imaginer quoique ce soit et de saisir mon petit Canon. Un coup de feu claque. Un seul. Puissant. Envahissant. Retentissant. Fulgurant. Déchirant.
Tétanisant.
Un minuscule chuintement. Le hurlement lugubre s’est tu. Le chien s’est écroulé. Je me suis accroupi, imité comme mon ombre par Marouane qui me murmure « What happened ? What happened ? What happened ? ». C’est la première fois qu’il n’ajoute pas « My friend » en me parlant.
Je m’apprête à lui répondre quand mon téléphone vibre dans ma poche. Allons bon, il faut de suite couper cette vibration !
Qui est ce numéro qui s’affiche, série de 7 et de 9 ?
Je décroche. Une voix rocailleuse, rude, avec une façon particulière de prononcer les choses, un gars du Mississipi probablement qui de surcroît parle vite et très fort. Je ne suis pas sourd ! Aussi j’ai un peu de mal à comprendre s’il s’appelle Nick, Dick ou Rick Taylor du ...7e Squadron, mais vu comment il me parle, je juge que ce n’est pas le moment de le faire répéter le numéro de son esquadron, d’autant que tout comme Marouane ajoute des "My friend" à chaque parole, lui ajoute des « Fuck » à chaque mot ou presque. Ainsi tout est "Fuck" ou "fucking", voire parfois "bastard" : la situation, l’unité irakienne qui est intervenue, les djihadistes et le village. Il me demande s’il y a des blessés, si je peux lui dire combien il en a, et je dois même m’engager sur le chiffre parce que s’il n’y a pas de blessés et qu’une unité US intervient sur le terrain « pour nettoyer la zone », et si je comprends bien ce qu’il éructe, alors il mettra un point d’honneur à ce que je n’obtienne plus jamais de visa pour l’Irak. Mais qui c’est ce mec ? En voilà un qui n’est pas prêt de faire croître mon nombre d’atomes crochus pour l’armée !
Il me dit de ne pas bouger tant que l’armée n’est pas intervenue et me conseille – et c’est peut-être là le plus surprenant de cet échange – de ne pas rester à l’étage compte tenu d’un bombardement à venir sur la zone présumée être occupée par les tireurs. J’en déduis que c’est le signal de mon téléphone qui lui permet d’avoir cette information. Où encore une fois ai-je mal compris. Parce que si je dois résumer la conversation, j’en arriverais presque à écrire : « Fuck these fucking bastards ! ». A croire que ce gars a passé son enfance comme chanteur dans le groupe Aus-Rotten !

Retour sous le réduit de l’escalier. Marouane m’a précédé. Tout occupé à tenter de comprendre les propos de ce ...ick Taylor, je n’ai pas prêté attention que le gamin en a profité pour vite redescendre s’asseoir sous l’escalier.
J’explique très rapidement à Loutfia et Murtada qu’il faut attendre, que l’armée va arriver mais que cela risque de faire du bruit, beaucoup de bruit. J’évite de parler de bombardement aérien puisqu’à peine trois semaines plus tôt, les frappes aériennes ont tué des dizaines de civils à seulement douze kilomètres à l’ouest de notre position. Et je me tais. D’abord parce que l’image du chien qui s’effondre à côté du blindé est ancrée dans mes yeux et se superpose à tout, véritable persistance rétinienne de très longue durée. Ensuite, parce que je me rends compte que peut-être mon chemin va s’arrêter là, que personne ne sait que je suis là, hormis quelques personnes à Erbil, que j’ai depuis fort longtemps pensé qu’à mon tour je partirai un jour mais que je n’ai pas terminé tous les messages que je souhaiterai adresser une dernière fois à tous ceux qui ont compté dans ma vie.
Dois-je adresser un SMS à mon fils pour lui dire où je me trouve ? A Lucie peut-être ? Mais à quoi cela servira t’il si ce n’est à les inquiéter plus qu’autre chose ? Mes pensées ne divaguent cependant pas longtemps car l’image du chien qui s’effondre tourne sans cesse dans mon esprit.
Je trouve cette image terriblement forte et quasiment géniale à la fois. Morbide et belle. "Géniale" parce que s’il est "logique" que des femmes et des hommes meurent à la guerre, il en est tout autrement des animaux et surtout là, à cet instant précis. En abattant ce chien d’une seule balle, celui qui a tiré a-t-il voulu adresser un message à tous ceux qui pouvaient voir la scène, signifiant par ce geste qu’il maîtrisait tout mouvement, qu’il contrôlait tout déplacement, fut-ce celui d’un chien totalement inoffensif ? Était-ce seulement un jeu stupide de sniper ? Qui dorénavant va se hasarder à bouger ne serait-ce que le petit doigt ?

(...)

© Thierry Birrer – Avril 2017


Erbil (Irak) - Février 2017 © T. Birrer

[ Fin ]

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